Quand on est parmi les premiers à innover dans un secteur, « on a du mal à avoir des chiffres et une vision claire ». Alors son intégration à Bâti-Premières, il s’en réjouit : « on est bien guidé. Toutes les infos qu’on peut avoir, c’est un gain de temps considérable. Quand on bloque, un coup de fil et c’est réglé, ou quelqu’un va chercher ». Il évoque également la formation à la gestion, à la communication, au reste. Et le précieux bouche-à-oreille. Et puis « les belles rencontres avec des profils variés » qui posent des questions, pensent ensemble. Cela apporte d’autres angles de réflexion et renforce les choix, en cas de coup de mou, « ça n’a pas de prix ».
« A la coopérative, il y a toujours des solutions », dernier exemple en date : son camion n’a pas passé le contrôle technique, un prêt de véhicule provisoire a été proposé. Et en tant qu’associé, il a pu en prendre un neuf en crédit-bail. Sans Bâti-Premières, ce besoin essentiel n’aurait sûrement pas trouvé de réponse.
Mais revenons sur le cœur du métier de Florian. Vous vous demandez comment il en est venu à concevoir des sépultures végétalisées ? En fait, il a toujours évolué dans le secteur horticole (production, paysage, élagage, etc.). Tour à tour salarié dans le privé, en collectivité locale, en hôpital psychiatrique. Au moment de s’envisager indépendant, alors lui-même touché par des décès dans son entourage, un souvenir lui revient : quelques années avant, avec un collègue, ils avaient soutenu un proche qui avait perdu sa sœur jeune, en améliorant sa tombe.
On pourrait croire que ce professionnel travaille autour de la mort. En vrai, son quotidien c’est la vie. Il se confie : « je ne sais pas comment me comporter devant une tombe, devant du marbre, par contre devant des plantes, je sais. Prendre soin, avoir des attentions comme ajouter un bulbe, retirer une fleur fanée ». D’ailleurs, ce sont les vivant·es et leurs ressentis qui sont à la commande. « Je réponds à une envie subjective de contemplation. Parfois on me parle de la personne concernée et de ce qu’elle aimait. » Partant de ça, il s’agit de reproduire un paysage de bord de mer ici, de mettre une ancre pour un marin ou des oiseaux pour une amoureuse de la nature là...
Pas de projet type, mais « une trame suggérée, comme dans tout jardin fait par un paysagiste ». La composition s’adapte aux idées et envies des proches, au fil des discussions, et peut agréablement surprendre, en amenant où on ne s’imaginait pas. « Dans un cimetière, presque tout est réalisable, il y a beaucoup de liberté ». Reste à savoir faire preuve de pédagogie et de délicatesse dans la relation clientèle, pour faire entendre l’entretien nécessaire à venir, les variations possibles à la pose du monument et plus largement la faisabilité. Reste tout autant à prendre le temps… Celui des prises de décisions familiales au long cours et des changements d’avis, celui de respecter le fonctionnement saisonnier et les floraisons, aussi.
Aujourd’hui intervenant sur le Grand Ouest élargi, l’un des défis est le développement de la clientèle à une échelle plus ancrée sur la Bretagne. Avis à la population locale !
Florian Arnaud
Arnaud Sépultures végétalisées - Concepteur de créations paysagères tombales
06 02 45 02 94
https://www.sepultures-vegetalisees.fr/
Rédaction : La Souffleuse de Mots – Claire Imbert – 06 25 44 97 33