À l’instar d’un gaulois très célèbre, Faustine est aussi tombée dans la marmite dès le plus jeune âge ! « Cuisine traditionnelle avec maman et petit grain de folie, d’épices et d’aromates avec papa », se souvient la jeune cheffe.
Après deux ans en tant que cheffe d’entreprise en solo, elle intègre la CAE avant-Premières en février 2024. Son activité s’envole ! Tampopo [1] rayonne.
Été 2025 : entre la création d’un cocktail pour un évènement d’entreprise et la réalisation de repas pour une compagnie de théâtre, Faustine a pris un peu de temps pour répondre à nos questions. Interview.
Faustine, peux-tu revenir sur ton parcours ?
Je suis formée aux métiers du livre et à l’administration de spectacles. Après mes études en 2012, j’ai travaillé pour une petite compagnie de cirque. Je touchais à tout, y compris à la cuisine : le « catering [2] », comme on dit dans le monde du spectacle.
Puis j’ai alterné les saisons en restauration, et aussi les saisons agricoles. J’ai même vendu du vin dans un domaine en Corse. À l’époque, je ne me doutais pas que ces expériences façonnaient peu à peu mon futur travail.
Comment s’est passé ton virage professionnel ?
On est en 2019. À force de manier fouets et casseroles, j’ai décidé de passer un CAP cuisine à l’AFPA de Rennes. J’ai travaillé avec des traiteurs. Ce fut très formateur.
Je ne me sentais pas l’âme entrepreneuse. Mais à force d’être sollicitée pour différents évènements comme des célébrations familiales, des fêtes de villages, j’ai décidé de poser un cadre légal à mon activité en créant Tampopo. On est en 2022, je choisis le statut de SAS - Société par Actions Simplifiée.
Pourquoi ce choix de SAS pour Tampopo ?
C’est un choix par défaut : j’ai été mal conseillée et mal orientée. J’aurais dû me renseigner davantage. En SAS, je subissais des lourdeurs administratives, on me parlait dans un jargon que je ne comprenais pas. Alors oui, j’avais un comptable que je payais, pour autant il m’était difficile d’être à la fois en cuisine et dans les « papiers ». Je me suis sentie perdue dans ce grand bain. Au bout de deux ans seule, j’ai rejoint Avant-Premières. Il était temps !
Qu’est-ce qui a déterminé ce changement de cap : l’arrivée à la coopérative ?
J’avais déjà entendu parler des coopératives d’activité et d’emploi... dès 2015. La difficile expérience de la SAS m’a poussée à participer à une réunion d’information. J’ai tout de suite su que ce serait là que je développerai Tampopo. Tout me correspond : les valeurs, la collaboration, le faire-ensemble et l’accompagnement. Mon travail est orienté de manière responsable : circuits courts, éthique, écologie. La Scop correspondait au cadre dans lequel je voulais m’inscrire.
Que t’apporte Avant-Premières ?
Après deux ans seule, je ressens la force du collectif. J’apprécie l’accompagnement de l’équipe d’appui. Ça me permet de mieux comprendre le monde de l’entrepreneuriat. Grâce au réseau j’ai pu lancer un travail collaboratif avec Isabelle Attard, qui développe un service de traiteur scandinave près de chez moi.
Avec la coop, j’ai gagné en légèreté administrative, j’ai une vision claire de ma trésorerie, du fonctionnement de la rentabilité. J’ai un réseau. Je peux m’appuyer sur un chargé d’accompagnement, je suis heureuse d’avoir trouvé un espace où je peux déléguer.
L’atelier Tampopo se trouve à Plélauff, dans le Kreiz breizh et rayonne sur la Bretagne.
Faustine Auffret
Cuisine mobile - traiteur évènementiel - catering
06 80 83 30 21
bonjour@tampopo.bzh
Rédaction : Lemon Touch – Valérie Rannou – 06 79 82 10 84